Danosufi

, par  Rémi Guédon , popularité : 3%

Danosufi

Les lacs gelés en hiver, les montagnes du nord, les glaciers immenses, les fjords majestueux sont autant d’éléments de l’imaginaire qui ont contribué à alimenter en moi cette fascination pour les paysages nordiques. Ces grands espaces, ces paysages ont aider à forger une culture qui impose une certaine humilité face à la rigueur des éléments dans ces territoires. En géographie on définit le territoire comme un espace approprié, un espace vécu, pensé. Cet espace, je ne l’ai pas vécu, mais je l’ai imaginé enfant à travers un ensemble de contes, à travers la télévision avec les documentaires, les dessins animés, les JO d’hiver 1994.
Pourquoi Danosufi ? Parce qu’il n’y a pas de nom pour identifier ce territoire. Cet ensemble territorial relève d’unités multiples. La Scandinavie comprend la Norvège, le Danemark, et la Suède. Puisque j’ai tenu à y ajouter la Finlande, il serait donc inapproprié d’utilisé ce terme. On pourrait alors plutôt penser à l’appellation « pays nordiques » qui intègre cette fois la Finlande. Mais elle intègre aussi l’Islande qui n’est pas représentée ici. Pendant 126 ans, ces pays étaient unis sous une seule couronne : c’est l’Union de Kalmar entre 1397 et 1526. Kalmar est aujourd’hui une ville de taille moyenne située au sud-est de la Suède. Symbole de cette unité, le château de Kalmar est représenté ici et un œil averti saura peut-être le repérer.
Ce cARTo est composé d’un assemblage de petits dessins simples. Ce n’est qu’ensemble qu’ils forment le territoire représenté. Ces petits dessins font tous références à des pans de l’imaginaire qui me renvoie à cet espace. Il s’agit parfois d’éléments liés à la culture, à l’histoire. On trouvera par exemple un drakkar en Suède, un troll en Norvège ou même un Moomin en Finlande. D’autres éléments sont davantage liés à l’architecture. On pense par exemple aux églises en bois debout en Norvège. Une autre catégorie d’éléments très présents concerne les dessins liés à l’imaginaire des histoires qu’on nous contait enfant. C’est principalement le cas avec des exemples de représentation de la faune et de la flore. On trouvera ainsi par exemple çà et là un élan, un harfang ou encore un ours, un castor ou bien une baleine et tant d’autres encore.
Les petits dessins d’imbriquent les uns dans les autres, ils se combinent entre eux et parfois se cachent. L’objectif était d’apporter au moins deux temps de lecture. Un premier temps qui permet de remarquer en un coup d’œil la forme du territoire cartographier et deux ou trois éléments facilement identifiables comme le drakkar au centre ou encore les têtes d’ours au nord. Puis, il y a un deuxième temps de la lecture, plus long, il demande plus d’attention, de patience aussi. Il permet de découvrir un à un tous les petits dessins. Il permet donc de comprendre peut-être un peu mieux les mystères de l’imaginaire (collectif ?) qui me renvoie à ce territoire pensé.

Danosufi