La guerre du Golfe

, par  Jean-Christophe Fichet , popularité : 3%

De nouvelles conflictualités depuis la fin de la guerre froide : La guerre du Golfe.

« Le programme invite à s’intéresser à un conflit armé, un lieu et un acte terroriste pour marquer la spécificité de la dernière décennie du XXe siècle. » (Éduscol)

Le monde bipolaire a désormais disparu. L’espoir d’un nouvel ordre mondial voit le jour. Il s’illustre à l’occasion de la guerre du Golfe. « La réaction de la communauté internationale sous l’impulsion des Etats-Unis (…) marque bien la volonté de faire prévaloir le droit ».
La cartographie ci-dessous tente de faire visualiser quelques caractères essentiels du conflit. Elle rappelle, à travers une citation extraite du discours de G.W Bush au Congrès, cette volonté d’une nouvelle gouvernance mondiale. Elle identifie les pays qui participent à la coalition internationale et qui, à différents degrés, interviennent au nom des Nations Unies contre l’Irak. L’identification de ces pays peut prêter à discussion, les sources divergent sur les modes de participation et leur classement : ainsi l’URSS ne participe pas officiellement de la coalition cependant le soutien diplomatique est réel. De même, la Turquie peut être figurée sur certaines cartes comme pays militairement actif. Le choix a été fait de mentionner ce pays en soutien logistique car si les troupes sont effectivement importantes (95.000 soldats mobilisés), leur mission reste de défendre la frontière du pays.

Quelques éléments de contextualisation :
En 1988 l’Irak sort affaibli d’une longue guerre contre l’Iran. La décision, par le Koweït, d’augmenter sa production de pétrole de 20% sans concertation avec les pays producteurs entraine une chute des cours et pour l’Irak une disparition des 2/3 de ses recettes. En parallèle, le Koweït lui refuse l’annulation d’une dette de 15 milliards de dollars contractée durant le conflit avec l’Iran. L’hostilité grandit à l’encontre de ce nouvel état, indépendant depuis juin 1961, mais dont le territoire est depuis toujours revendiqué par l’Irak. Par ailleurs, l’enjeu de l’ouverture maritime sur le golfe persique offre un argument supplémentaire pour attaquer l’émirat.
En juillet 1990, Saddam Hussein rencontre l’ambassadrice américaine April Glaspie. Il fait part de son intention d’intervenir militairement contre le Koweït. La réponse de l’ambassadrice, assurant que « les Etats-Unis n’ont pas d’opinion sur les conflits opposant deux pays arabes », tout comme celle du Département d’Etat américain à la défense qui signale qu’aucun accord de défense ne lient les Etats-Unis au Koweït, laissent croire à une intervention sans opposition de la part de la communauté internationale. Le discours rassembleur des Etats-Unis ne doit pas occulter les intérêts spécifiques du pays à préparer une future intervention contre l’Irak.
Le 2 août 1990, l’invasion du Koweït débute. Elle entraine sa condamnation par l’ONU et la constitution d’une vaste coalition internationale : plus d’une trentaine d’états y participent, à différents degrés.

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